Les vendanges

 Les raisins pour
le vin blanc liquoreux
d'AOC Monbazillac

sont toujours
vendangés tardivement
et souvent en octobre.


La "pourriture noble", kesako ?

Sous l'action d'un champignon microscopique bien particulier appelé botrytis cinerea, la pourriture noble vient se déposer sur les grappes de raisin de cépages blancs (sémillon, sauvignon et muscadelle) et habille les graines d'un voile léger qui, en pénétrant la peau et en absorbant l'eau, concentre le jus en sucre. Petit à petit, le grain devient alors violacé et flétri, vidé en partie de son eau.

Des vendanges manuelles par "tries successives"

Les grappes, alors fragilisées par cette noble pourriture, doivent être délicatement vendangées à la main, exclusivement. Il faut également ramasser par "tries successives" pour choisir uniquement les grappes ou parties de grappes ayant atteint la maturité désirée. En effet, ça n'est pas simple, car toutes les grappes et tous les grains n'évoluent pas de la même façon ! Les vendanges peuvent ainsi s'étaler sur plusieurs semaines...

Une récolte à risque avec des rendements faibles

Découle de cette récolte un rendement très faible à l'hectare, avec deux à trois fois moins de jus que pour l'élaboration d'un vin rouge par exemple.

Tout cela sans compter le risque de tout voir perdre si dans les derniers jours avant les vendanges, une détérioration météo fige les grappes ou fait descendre les taux de sucre dans les grains.

Car attention, pour se développer, la pourriture noble nécessite des conditions météorologiques bien particulières, dont Monbazillac bénéficie grâce à son micro-climat : en automne, une alternance d'humidité (brumes matinales) et de soleil (après-midis chauds et ensoleillés) favorise une récolte prometteuse.